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8 priorités d’action pour 2023

Après une année 2022 bien remplie, notre action politique en faveur des animaux se poursuit. Faune sauvage, élevage, expérimentation… CAP est sur tous les fronts ! 24 ONG partenaires nous font désormais confiance pour défendre leurs demandes politiques auprès des parlementaires et du gouvernement. Découvrez 8 de nos priorités d’action pour 2023. 

Mettre fin à la corrida 

Depuis plusieurs années, CAP et ses ONG partenaires sensibilisent les décideurs politiques à l’abolition de la corrida, une pratique à laquelle sont désormais opposés 81% des français. En l’absence d’une interdiction totale, il est à minima indispensable de protéger la jeunesse de cette violence, comme le recommandent l’ONU depuis 2016 et l’UNICEF.
Le 24 novembre 2022, une opportunité historique a eu lieu : le député Aymeric Caron (LFI) a déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale, visant à abolir la corrida. Celle-ci n’a malheureusement pas pu être débattue, du fait de l’obstruction parlementaire, principalement menée par quatre députés. Melvin Josse, directeur de CAP, a toutefois rappelé lors de la mobilisation organisée ce jour-là que : « quelle qu’en soit l’issue, cette proposition de loi aura permis de remettre sur le devant de la scène la corrida. Ce sujet est devenu médiatiquement et politiquement important. Il faut maintenant que les ONG arrivent collectivement à maintenir cette pression et cette attention sur la corrida. » Le 8 décembre 2022, nous avons évoqué avec Aymeric Caron les prochaines actions à mener en 2023 pour mettre à nouveau l’abolition de la corrida à l’agenda.

Demande portée par le COLBAC, la FLAC, la LFDA et la SNDA

Abolir la chasse à courre 

La chasse à courre figure elle aussi dans la liste des pratiques cruelles dont la grande majorité des Français ne veut plus (sondage Ifop 2021), en raison de la souffrance infligée aux animaux traqués, mais aussi aux nombreux problèmes de sécurité posés (fréquentes invasions de villages et de jardins, accidents de voiture, attaques de chiens domestiques en balade, etc.). Ces dernières années, plusieurs propositions de loi ont été déposées au Parlement par des députés et sénateurs d’horizons politiques variés : nous avons notamment accompagné les députés Charles Fournier (EELV), Cédric Villani (Génération Ecologie), Claire O’Petit (Renaissance), Bastien Lachaud (LFI) ainsi que les sénateurs Laurence Rossignol (PS) et Daniel Salmon (EELV). En 2023, nous continuerons d’œuvrer avec nos alliés politiques et nos ONG partenaires pour que la chasse à courre fasse l’objet d’un débat.  

Demande portée par AVA France, Animal Cross, l’ASPAS, CVN et la LFDA

Mettre en place un audit de la réglementation relative aux ESOD et sortir le renard de la liste 

La liste des Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD) est fixée tous les 3 ans par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, sans qu’aucune étude d’impact sur la biodiversité ne soit réalisée et sans prendre en compte les services écosystémiques rendus par ces espèces. Les espèces considérées comme ESOD, dont font partie le renard, le geai des chênes, la belette, la fouine ou le putois, peuvent ainsi être détruites presque toute l’année, ce qui correspond à plus d’un million d’animaux tués chaque année. C’est pourquoi CAP et ses ONG partenaires demandent au gouvernement de mettre en place un audit de la réglementation sur les ESOD (1). À l’aune de la 6ème extinction de masse, il est notamment indispensable de sortir le renard de cette liste (2). En décembre 2022, nous avons obtenu un premier rendez-vous avec la conseillère Écologie d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne et nous espérons poursuivre nos échanges sur ce sujet en 2023 avec le secrétariat d’Etat chargé de la biodiversité. 

(1) Demande portée par Animal Cross et l’ASPAS.
(2) Demande portée par AVES France, l’ASPAS et AJA Savoie

En finir avec l’élevage en cage

Parmi les nombreuses atteintes au bien-être animal portées par l’élevage industriel français, la question des cages fait partie de nos priorités. CAP est pleinement mobilisée pour éviter la poursuite du modèle actuel d’élevage prôné par la FNSEA. En 2021, nous avons accompagné la sénatrice Esther Benbassa dans le cadre de sa proposition de loi pour un élevage éthique et contribué au dépôt d’un amendement sur les cages lors du projet de Loi Climat. Dans le cadre de la campagne Engagement Animaux 2022, nous avons défendu cette mesure auprès des candidats aux élections. En 2023, la loi d’orientation agricole française représente une nouvelle opportunité d’action. C’est pourquoi nous organiserons une Rencontre CAP entre ONG et décideurs politiques sur le thème de l’élevage industriel au printemps 2023

Demande portée par QUATRE PATTES

Renforcer l’offre végétarienne au sein de la restauration collective

Le modèle agro-alimentaire actuel a des impacts néfastes sur l’environnement, la biodiversité et la santé publique. Il est donc urgent de végétaliser notre alimentation pour réduire efficacement son empreinte environnementale. Avec ses 3 milliards de repas servis par an, la restauration collective permet d’accélérer cette transition. En octobre 2022, nous avons organisé une rencontre CAP entre ONG et parlementaires sur l’alimentation responsable afin de sensibiliser les parlementaires à cet enjeu. La loi EGAlim (2019) et la loi Climat et résilience (2021) ont permis des avancées : l’introduction d’une option végétarienne hebdomadaire obligatoire puis d’une option végétarienne quotidienne (en phase d’expérimentation) dans les cantines scolaires. Cependant, les ONG partenaires de CAP soulignent la nécessité de renforcer et accélérer la végétalisation de l’alimentation dans la restauration collective. 

Demande portée par l’Association végétarienne de France, Assiettes végétales et Éducation Éthique Animale.

Interdire la vente et l’utilisation des colliers étrangleurs

Les colliers étrangleurs provoquent des dégâts physiques et comportementaux sur les chiens. Interdits dans certains pays, ils utilisent la douleur pour faire obéir et provoquent un haut niveau de stress. Ces méthodes de dressage coercitif sont à l’origine d’une agressivité et d’une dangerosité accrue  des chiens. Ces outils cruels et inefficaces devraient être interdits pour le bien-être des chiens et la sécurité des personnes. C’est pourquoi nous avons accompagné la députée Corinne Vignon (Renaissance) dans le dépôt de sa proposition de loi visant l’interdiction de l’utilisation de colliers étrangleurs et électriques. Celle-ci sera examinée à l’Assemblée nationale le 16 janvier 2023. 

Demande portée par Le Chien Mon Ami.

Favoriser le développement et le financement des méthodes substitutives à l’expérimentation animale

En France, 1,6 million de procédures expérimentales ont été pratiquées sur un animal sensible en 2020 dans le cadre de la recherche, de l’éducation et de tests réglementaires. À cela s’ajoutent les quelques 2 millions d’animaux élevés à des fins scientifiques chaque année mais qui n’ont pas été utilisés. À ce jour, la France n’a pas mis en place de stratégie visant à développer, financer et disséminer des méthodes alternatives à l’expérimentation animale. Pourtant, 76 % des Français sont favorables à un financement public du développement de méthodes substitutives. Dans le cadre de la campagne Engagement Animaux 2022, nous avons défendu cette mesure auprès des candidats aux élections. En 2023, CAP et ses ONG partenaires activeront de nouveaux leviers d’action pour favoriser le développement et le financement des méthodes substitutives à l’expérimentation animale.

Demande portée par la LFDA, Antidote Europe et la SNDA.

S’assurer que la loi contre la maltraitance animale soit bien appliquée

La loi contre la maltraitance animale fait partie des avancées majeures obtenues par CAP et ses ONG partenaires lors du dernier quinquennat. Pourtant, comme souligné à l’occasion de la 11ème Rencontre CAP, de nombreuses dispositions nécessaires à son application se font encore attendre. Parmi elles, la publication des décrets d’application sur l’interdiction des spectacles avec animaux sauvages et de celui permettant la création d’une liste positive des espèces qu’un particulier sera autorisé de détenir. Par ailleurs, rien n’a encore été mis en place pour faire appliquer  l’enseignement de la sensibilité animale à l’école. En 2023, nous veillerons avec nos ONG partenaires à ce que les décrets d’application publiés respectent bien l’esprit de la loi.

Jamais la cause animale n’a été aussi importante politiquement, et nous continuerons en 2023, grâce à votre soutien, à tout faire pour traduire ces priorités en victoires concrètes pour les animaux !