Après nos 10 victoires politiques de l’année 2024, découvrez nos priorités d’action pour 2025. Végétalisation de l’alimentation, alternatives à l’expérimentation animale, animaux de compagnie, chasse aux trophées, élevage, animaux sauvages captifs, chasse… CAP est une nouvelle fois sur tous les fronts pour défendre les animaux ! Nos 23 ONG partenaires nous renouvellent leur confiance pour défendre leurs demandes politiques auprès des parlementaires et du Gouvernement.
Parmi les grands enjeux de l’année :
2025 sera une année charnière pour la transformation de nos modèles alimentaires. Un événement majeur devrait permettre d’accélérer cette transition avec la prise de poste du Danemark au sein de la présidence tournante au Conseil de l’Union européenne de juillet à décembre 2025. Avant-gardiste sur le sujet, le pays a lancé dès 2023 un plan d’action national pour l’alimentation végétale et un fonds national dédié de plus de 170 millions d’euros afin d’investir massivement dans des politiques publiques ambitieuses. Sa présidence devrait ainsi permettre de promouvoir plus fortement des politiques favorables à l’alimentation végétale au sein de l’Union européenne et de respecter les recommandations de la Commission publiées en septembre 2024.
Comme le souligne Farmed Animal Funders, cette transformation se fera grâce à l’entière mobilisation de l’ensemble des parties prenantes (entreprises, ONG, mécènes, politiques). CAP portera un plaidoyer fort et coordonné avec ses ONG partenaires afin que la France ne bloque pas ce type d’avancées. En effet, les ministres de l’agriculture français successifs ont toujours défendu un modèle agro-industriel à Bruxelles, à l’encontre de toutes les recommandations scientifiques. Il est urgent pour la France de rattraper son retard et d’enclencher une véritable transformation de son modèle alimentaire pour réduire la souffrance animale, atténuer les impacts environnementaux et améliorer la santé publique.
CAP est mobilisée depuis de nombreuses années sur le développement des méthodes substitutives à l’expérimentation animale. Ce sujet, très rarement abordé au sein du débat public, est peu traité par les décideurs publics car complexe, technique et même clivant. Cependant, les méthodes substitutives, en s’appuyant sur les nouvelles technologies, ont prouvé leur efficacité et permettent de réduire considérablement le nombre d’animaux utilisés à des fins d’expérimentation. La France, pour rester compétitive dans ce domaine aux multiples enjeux (éthiques, sanitaires, économiques etc.), se doit de développer largement ces méthodes.
Afin d’inscrire l’expérimentation animale à l’agenda de ce quinquennat, nous organisons donc une Rencontre CAP intitulée “Méthodes substitutives : pour une recherche efficace, compétitive et éthique” au premier trimestre 2025. Cet événement accueillera un format inédit : des scientifiques, des industriels et des membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) seront invités à témoigner aux côtés de nos ONG partenaires (Animal Testing, HSI Europe, Comité scientifique Pro Anima, Antidote Europe ainsi que La Fondation Droit Animal Éthique et Sciences) afin d’ouvrir le débat sous un angle neuf et lever les freins identifiés. L’objectif est de proposer un débat constructif afin que cet enjeu mûrisse au sein des sphères politiques et que de nouvelles actions politiques soient engagées par les parlementaires (propositions de loi, amendements, questions au Gouvernement, commission d’enquête, etc).
Avant le renversement du Gouvernement Barnier par une motion de censure, CAP avait fait déposer 41 amendements pour ses ONG partenaires au Projet de Loi de Finances 2025, et 6 d’entre eux ont été adoptés en commission ou en séance. Une des premières missions de l’année pour CAP sera de faire redéposer ces propositions d’amendements dans le cadre du nouvel examen du Projet de Loi de Finances afin d’allouer davantage de fonds publics à la protection animale.
Alors que l’aide publique accordée à la Fédération nationale des chasseurs (FNC) a été multipliée par 425 entre 2017 et 2021 et que 40 millions d’euros d’argent public sont alloués désormais aux fédérations de chasse, la protection animale et environnementale reste largement sous-financée par l’État. Ce déséquilibre flagrant illustre des priorités budgétaires en décalage avec les enjeux sociétaux actuels. Par ailleurs, à partir du mois d’octobre, nous serons à nouveau mobilisés sur le Projet de Loi de Finances 2026, notamment pour éviter l’adoption d’amendements baillons visant directement les associations de protection animale.
En 2024, nous sommes parvenus à franchir plusieurs étapes clés vers l’interdiction d’importation de trophées de chasse d’espèces protégées, avec notre partenaire Humane Society International / Europe. En effet, la proposition de loi visant à interdire l’importation de trophées de chasse sur le sol français portée par la députée Sandra Regol (ECO) a été mise à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale et a été adoptée en commission en janvier 2024. Malheureusement, le processus législatif a ensuite été interrompu pour le débat en séance publique. Nous avons donc lancé une pétition signée par près de 27 000 personnes pour remettre la proposition à l’ordre du jour de l’Assemblée. En 2025, CAP se battra afin que cette proposition de loi soit débattue et surtout adoptée par le Parlement, tout en continuant à mener de front de nombreux combats pour la vie sauvage (protection des loups, arrêt de la chasse à la marmotte, interdiction du déterrage des blaireaux, etc).
L’année 2024 aura été marquée par une crise agricole sans précédent, qui devrait malheureusement se prolonger en 2025. La colère des agriculteurs est notamment amplifiée par l’incapacité des gouvernements successifs à apporter une réponse politique durable à la crise, illustrant les limites du système intensif actuel en France et en Europe.
La Loi d’orientation et d’avenir agricoles, qui sera débattue au Sénat en 2025, devra répondre à cette urgence. Lors de son examen à l’Assemblée nationale en mai 2024, CAP avait participé à la réintroduction d’objectifs clés pour la transition alimentaire (10% de surfaces agricoles dédiées aux légumineuses) et fait déposer 24 amendements au total. Nous allons poursuivre nos efforts sur ce texte afin de lutter contre de nouveaux reculs possibles en matière de bien-être animal tout en encourageant la transition vers un modèle plus durable : moratoire sur l’élevage intensif de saumons, réduction du cheptel, mise en place d’un plan d’accompagnement des éleveurs vers des productions alternatives, interdiction de l’élevage en cage, etc.
Nous sommes fiers d’accompagner l’ONG Seastemik sur le volet politique, afin d‘endiguer le développement des fermes usines de saumons. Leur dernière enquête Pinkbombs met en lumière les répercussions sans précédent sur le bien-être animal, la biodiversité, la santé ainsi que le climat de cette industrie.
Depuis plusieurs mois, nous travaillons sur une proposition de loi transpartisane portée par la députée Anne Stambach-Terrenoir dont l’objectif est d’obtenir un moratoire en France pour désamorcer cette industrie en pleine expansion. L’objectif pour 2025 est d’inscrire à l’ordre du jour cette proposition à l’Assemblée nationale et travailler afin qu’elle soit surtout adoptée, malgré un contexte politique particulièrement instable.
La Loi contre la maltraitance animale fait partie des avancées majeures obtenues par CAP et ses ONG partenaires lors du quinquennat 2017-2022. Plus de 3 ans après sa promulgation, CAP reste très attentive à ce que ses dispositions soient correctement appliquées. Grâce à la mobilisation collective des ONG et des parlementaires en décembre dernier au sein d’une lettre ouverte adressée à la Ministre, nous avons été reçus au Ministère de la Transition écologique pour évoquer l’urgence de faire appliquer les mesures concernant les animaux sauvages captifs.
Lors d’un événement dédié à la condition des animaux captifs en juin prochain, nous serons en mesure de faire un point d’étape sur les nombreuses échéances, notamment concernant la publication des décrets d’application attendus. L’objectif sera également de mobiliser les parlementaires afin qu’ils agissent en faveur de l’application de la loi et qu’ils fassent pression sur le Gouvernement.
Avec 4 Gouvernements successifs en moins d’un an, une dissolution de l’Assemblée nationale et une motion de censure adoptée, 2024 aura sûrement été l’une des années les plus instables de la Vème République. L’avenir du Gouvernement Bayrou fraîchement nommé est plus qu’incertain puisqu’il repose sur la même assise parlementaire que le précédent. Une nouvelle censure pourrait considérablement affaiblir le président de la République et compliquer sa fin de mandat. En cas d’élections législatives ou présidentielles anticipées, CAP se prépare à relancer la campagne Engagement Animaux afin que la condition animale soit intégrée dans les débats et les programmes des candidats.
CAP c’est David contre Goliath. Les lobbies privés, comme ceux de la chasse et de l’élevage intensif, déploient des moyens considérables pour maintenir le statu quo et défendre leurs intérêts économiques, au détriment des animaux. C’est pourquoi nous comptons sur le soutien des citoyens pour rééquilibrer ce rapport de force, avec une ambition claire : intégrer la protection des animaux dans toutes les décisions politiques.
L’avenir de la protection animale dépend de notre capacité à maintenir cette dynamique et à intensifier notre action. Votre soutien contribue aux victoires politiques de demain : rejoignez-nous !