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Évènement du 10 avril 2019

10 avril 2019 : sixième rencontre entre parlementaires et associations

 

Associations et parlementaires ont répondu présents lors de cette sixième rencontre CAP, sur le thème de l’expérimentation animale et des méthodes substitutives, et sur la personnalité juridique des animaux.

Antidote Europe est d’abord intervenue pour soulever les questions que l’expérimentation animale pose, que ce soit sur le plan éthique ou sur le plan scientifique.
L’association propose la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la validité du modèle animal. Les conclusions de cette enquête devraient aboutir à des recommandations pour faire évoluer les lois qui exigent encore la pratique d’essais sur des animaux.

Le Dr Gérard Lizard a de son côté présenté pour la SNDA sa recherche sur la sclérose en plaques où les expériences sur animaux ont été remplacées par l’étude de cellules in vitro. Il a également évoqué les limites de l’expérimentation animale dans la recherche sur les maladies neurodégénératives.

Puis l’association La Nuit Avec un Moustique a présenté différentes méthodes substitutives à l’expérimentation animale et leurs perspectives scientifiques et économiques, mais également les obstacles financiers et réglementaires que ces méthodes rencontrent. La création d’une agence nationale pour le développement des méthodes alternatives non-animales permettrait de développer ces méthodes sur notre territoire.

Enfin, David Chauvet a montré qu’accorder une personnalité juridique aux animaux serait à la fois symboliquement révolutionnaire et très réaliste. Il faut cependant veiller à ce que cette personnification ne se fasse pas sans renforcer également la protection des animaux concernés de manière significative.

Parlementaires et collaborateurs ont pu réagir aux différents interventions : le député Éric Coquerel s’est dit favorable au lancement d’une mission parlementaire pour aider à déterminer les espèces qui pourraient se voir attribuer une personnalité juridique, Laurence Abeille s’est interrogée sur le rôle et le fonctionnement des comités d’éthique qui contribuent à perpétuer l’utilisation de l’expérimentation animale malgré les questions légitimes sur son efficacité, etc.

Associatifs et parlementaires se sont ensuite retrouvés autour d’un petit déjeuner, pour nouer des relations et envisager des collaborations futures.