Les animaux sont les grands oubliés de la loi alors que leur sort en dépend. Leurs conditions de vie sont le résultat de choix politiques. Pour illustrer nos combats, découvrez 5 portraits d’animaux oubliés par la loi, dont l’histoire nous éclaire les changements politiques nécessaires. Soutenez notre action pour faire entendre leur voix !
« Je suis le symbole d'un modèle agro-alimentaire en crise »
Le premier portrait est celui d’une truie, née et élevée en France, dans un système de production intensif comme 95% de ses congénères. Dès les premiers jours de sa vie, elle subit une série de mutilations douloureuses, dont la coupe de sa queue, réalisée sans anesthésie. Vers l’âge de trois semaines, elle est brutalement séparée de sa mère.
À six mois, le rôle qu’on lui a assigné devient clair : produire des porcelets. Après insémination artificielle, elle est transférée dans une cage de gestation, où elle peut à peine bouger. La lumière naturelle est absente et l’air est saturé d’odeurs d’urine et d’excréments. A l’approche du terme, elle est déplacée dans une cage de mise bas, toujours immobilisée : ses petits lui sont retirés peu de temps après, et elle est à nouveau inséminée.
A peine âgée de 4 ans, elle est abattue en raison de sa baisse de fertilité et de son épuisement. Dans ce cycle cruel et répétitif, elle a ainsi mis au monde une centaine de porcelets au cours de sa vie, tous soumis aux mêmes conditions d’élevage inhumaines.
Il n’y a pas de fatalité à cette réalité. Cet animal est le symbole d’un modèle agro-alimentaire en crise, que nous devons réformer. En soutenant notre action de plaidoyer, vous contribuez à faire reculer l’élevage en cage, améliorer les normes de bien-être animal, végétaliser l’alimentation dans la restauration collective et favoriser la reconversion des élevages intensifs vers la production végétale. Autant de choix politiques sur lesquels nous pourrons influer grâce à votre soutien !
« Je suis le reflet d'un rapport brutal et destructeur avec la vie sauvage »
Né dans une forêt française, aux abords d’une terre agricole, j’ai grandi en apprenant à chasser et à survivre dans un environnement naturel, jouant un rôle crucial au sein de mon écosystème. En régulant les populations de rongeurs, je préviens la prolifération de maladies et protège les cultures. En consommant des fruits et des baies, je participe à la dispersion des graines, favorisant ainsi la diversité végétale. En tant que charognard occasionnel, je nettoie mon habitat.
Pourtant, depuis mon plus jeune âge, je fais l’objet de nombreux préjugés, qui me font courir un grand danger : on me traque jusque dans mon terrier. Quand j’entends les chiens aboyer, je crains pour la survie de mes petits. En réalité, c’est celle de mon espèce toute entière qui est menacée. Depuis 2016, je figure sur la liste des Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD), qui autorise à me chasser toute l’année, sans quota ni mesure d’impact sur la biodiversité.
Ce renard illustre le rapport brutal et destructeur que nous entretenons avec la vie sauvage. C’est le reflet de notre législation. En soutenant notre action de plaidoyer, vous contribuez à interdire la pratique du déterrage, mettre fin à l’autorisation de destruction illimitée des espèces figurant sur la liste des ESOD et développer les zones de libre évolution pour préserver les écosystèmes. Grâce à votre soutien, nous pourrons poser les bases d’un nouveau rapport à la vie sauvage, respectueux des êtres vivants et de la biodiversité.
« L’élevage intensif ne se limite pas aux animaux terrestres »
L’élevage intensif ne se limite pas aux animaux terrestres : j’en suis la preuve vivante. Je nage dans un bassin surpeuplé, loin des rivières où mes ancêtres prospéraient. En milieu sauvage, je suis de nature solitaire et territorial. Dans cet élevage, nous sommes environ 500 par mètre cube d’eau, ce qui rend nos conditions de vie particulièrement stressantes et propices à la propagation rapide des maladies.
Je suis le poisson le plus consommé en France, bien que 98% de mes congénères soient importés. Pour augmenter notre production, des fermes-usines aquacoles basées sur une nouvelle technologie, appelée Système d’Aquaculture en Recirculation (RAS), se développent dans notre pays. Cette technique, pas encore totalement maîtrisée, pose de sérieux problèmes éthiques, environnementaux, sanitaires et sociaux.
La législation française ne fixe aujourd’hui aucune limite, permettant ainsi une augmentation continue de la densité de notre population dans ces bassins en circuits fermés. Malgré une sensibilité croissante de l’opinion publique à la cause animale, notre sort reste largement ignoré.
À cela s’ajoutent des impacts environnementaux préoccupants : une consommation massive d’eau et d’électricité, une empreinte carbone significative, la pollution des écosystèmes environnants et l’aggravation de la surpêche, car pour atteindre la taille souhaitée, il me faut consommer jusqu’à 440 poissons pêchés.
Ce saumon, invisible aux yeux de la société, souligne la nécessité de rester vigilants pour empêcher le développement de nouvelles pratiques qui nuisent au bien-être animal et à l’environnement.
Pour améliorer les conditions de vie de ces poissons et protéger les écosystèmes, nous agissons avec notre partenaire Seastemik pour modifier le cadre réglementaire existant. Cela implique notamment de conduire des études d’impact rigoureuses, de fixer des densités maximales et de promouvoir des pratiques plus durables.
En soutenant notre action de plaidoyer, vous contribuez à élargir le champ de considération des politiques aux animaux aquatiques et à empêcher le développement de ces fermes-usines en France.
« J'illustre le décalage existant entre la loi et l’évolution de la société »
« Élevé dans de vastes pâturages, où je peux m’épanouir en toute liberté, je suis l’un des seuls animaux domestiques à pouvoir faire l’objet d’actes de maltraitance et de cruauté, au nom d’une tradition locale de plus en plus contestée.
On fait de moi l’acteur d’un combat dont je ne peux sortir vivant. Face à un cheval aux yeux bandés et à un cavalier armé d’une lance, je subis des assauts répétés au milieu des cris. Mon supplice s’achève après vingt minutes d’agonie.»
Le taureau illustre le décalage existant entre la loi et l’évolution de la société. Bien que 81% des Français se déclarent opposés à cette pratique, la loi autorise aujourd’hui ces spectacles violents, auxquels sont également exposés les enfants.
Il est urgent d’ouvrir un débat démocratique sur cette question. En soutenant notre action de plaidoyer, vous agissez pour interdire ces spectacles violents aux mineurs de moins de 16 ans et abolir cette pratique source de souffrance animale.
« Protégée en captivité, traquée en liberté : je suis le symbole d'une législation à deux vitesses »
Née dans les vastes plaines africaines, j’ai été capturée et vendue à un dresseur à l’âge d’un an. Je vis depuis vingt ans en captivité, isolée et confinée dans un espace restreint, au sein d’un cirque itinérant. Ma vie est rythmée par les longs trajets et les représentations forcées.
En 2021, mon horizon s’est éclairci… quand le Parlement français, sous la pression des associations, a adopté la loi contre la maltraitance animale. Celle-ci prévoit de mettre fin à l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques en 2028. J’espère désormais pouvoir rejoindre un sanctuaire où vivre en paix.
Mais si cette loi vise à protéger mes congénères en captivité, elle ne peut rien pour ceux vivant encore en liberté. Chaque année, des chasseurs affluent des quatre coins du monde pour traquer et tuer les plus grands d’entre nous, en quête de trophées à rapporter dans leurs pays.
Notre statut d’espèce menacée ne suffit pas à nous protéger : plus l’espèce est en danger, plus le trophée est prisé. La France, en particulier, est l’un des plus gros importateurs de trophées de chasse en Europe.
L’éléphant est l’exemple criant d’une législation à deux vitesses, qui protège les animaux en captivité et oublie ceux en liberté. En soutenant notre action de plaidoyer aux côtés de notre partenaire HSI Europe, vous agissez pour interdire l’importation de trophées de chasse d’espèces menacées en France.