Le 25 mai 2023, les parlementaires se sont mis d’accord en Commission mixte paritaire (CMP) sur le texte visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux. Nous étions parvenus, avec les Sénateurs LR Arnaud Bazin et Céline Boulay-Espéronnier à faire amender le texte pour qu’il prenne en compte la demande de notre ONG partenaire AVES France, d’interdire aux influenceurs de se mettre en scène et d’interagir avec des animaux sauvages, dans un but commercial d’autopromotion. À l’issue de cette CMP, la disposition a été conservée dans le texte et devrait donc entrer en vigueur prochainement.
Une victoire pour les ONG qui luttent contre la captivité des animaux sauvages
Nombreuses sont les stars et influenceurs qui s’affichent avec des animaux sauvages pour faire le buzz, générer des vues et des likes et donc des profits sur le dos de la souffrance animale. Ces pratiques sont banalisées, mais ne sont pas pour autant acceptables. Elles alimentent le trafic d’espèces, la reproduction d’animaux en captivité – les bébés étant plus dociles et appréciés sur les réseaux, des conditions de détention indignes et l’abandon de ces animaux, considérés comme de simples machines à vues.
Avec l’association AVES France qui milite, entre autres, contre la captivité des animaux sauvages, et d’autres ONG, nous avions avait déjà participé en 2021 à faire interdire les spectacles itinérants d’animaux sauvages de montreurs d’ours et de loups, les spectacles dans les cirques itinérants ainsi que la présentation de ces animaux dans les discothèques et sur les plateaux TV. Cette nouvelle avancée s’inscrit donc directement dans le prolongement de la loi de 2021 contre la maltraitance animale.
Une véritable avancée
Mis à part une exception pour les zoos introduite par la CMP, le texte s’appliquera à tous les autres cas de figure. La liste des animaux sauvages qu’il sera interdit d’utiliser à des fins commerciales sur les réseaux sociaux sera fixée par le ministère de la Transition écologique et correspondra à celle des animaux non-domestiques interdits à la détention. Il sera par exemple désormais interdit de faire appel à un dresseur pour avoir un ours dans son clip, ou d’adopter un bébé caracal pour booster son audience quand on est influenceur. Les personnes qui détiennent légalement des animaux sauvages (par exemple, un serpent) pourront continuer à se filmer avec, à condition de ne pas le faire dans le cadre d’une activité commerciale.
Un exemple d’action politique efficace pour les animaux
CAP ayant identifié l’opportunité législative que représentait ce texte sur les influenceurs pour y inclure la demande de notre ONG partenaire AVES France, nous avons mis en lien l’ONG et les Sénateurs LR Arnaud Bazin et Céline Boulay-Espéronnier qui ont accepté de déposer un amendement allant dans le sens de la demande d’AVES France. Une fois l’amendement adopté, notre action s’est poursuivie auprès des membres de la CMP pour les convaincre de conserver cette disposition dans la proposition de loi.